Pour ceux qui me suivent sur Twitter, vous n'aurez pas manqué que j'étais hier à la présentation de la grille de rentrée de Yahoo ! dont l'événement était le lancement de Yahoo ! pour elles (désolé pour ceux qui se sont sentis spammés). Espace dédié aux femmes avec du contenu thématisé, des partenariats forts avec des titres de presse et des blogueurs…une démarche qu'ils avaient déjà eu par le passé sans trop de succès mais passons. La question que je me suis posé hier lors de la présentation est la suivante : Un des 1er chart expliquait que les femmes étaient une cible importante puisqu'elles représentaient un internaute sur 2 et que par conséquent on ne pouvait pas les ignorer. J'ai une drôle de sensation que d'ouvrir des espaces dédiés aux femmes c'est aussi les ghettoiser d'une certaine manière. Faut-il vraiment du contenu dédié aux femmes ce qui reviendrait à dire que : Hommes = économie, voiture, sport… Femmes = mode, cuisine, bien être… Je sais que les chiffres parlent et que la réalité est là (financière en tous cas) mais autant je comprends les contenus thématisés pour ceux que ca intéresse (hommes et femmes), autant définir que tout ce contenu est pour les femmes, un peu moins… Pour moi, les différences se font principalement dans la manière de surfer sur le web car à l'inverse des magasins (dans la vraie vie), les femmes savent en général où elles vont sur le web et vont le chercher directement, les hommes ont tendance à considérer que surfer sur le web est déjà une activité en soi.
Il est évident que cette scission se fait également dans la presse (il suffit de regarder la presse féminine pour s'en rendre compte) mais il y a beaucoup moins de choses pour les hommes (ok GQ + quelques magazines de mode). Je n'ai pas la volonté de critiquer le contenu généré sur Yahoo! pour elles mais je me questionne. Si les femmes sont une cible homogène, est-ce que les hommes le sont également ? Pour moi la réponse est non pour les 2 sexes mais les chiffres me faisant mentir, je me pose vraiment la question qui après tout n'en est peut être pas une…
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