Depuis l'article de Business Insider en septembre dernier qui annonce le déclin de l'usage de Facebook, les articles à charge s'enchainent et particulièrement ces temps-çi.
L'article original soulignait particulièrement la chute de l'usage chez les jeunes (particulièrement aux U.S.) qui avaient décidé que Facebook n'était plus "cool". Le journaliste expliquant que l'usage des jeunes donne nécessairement la tendance sur les années à venir et que par conséquent….
La chute du temps passé est une réalité (-12% en aout et – 42% des 12-17 ans) et est liée à 2 principaux phénomènes : le mobile (regardez la montée de Badoo dans le même temps) et le non respect de la vie privé (le fait de se connecter avec ses parents aussi pour les plus jeunes).
En ce début de semaine on peut lire des articles tels que :
– Facebook chute en Europe et c'est à cause de la Russie (des charts vraiment intéressants)
– L'usage de Facebook en déclin, qui sera le prochain (infographie en tête d'article)
De mon coté, je crois à une évolution de l'usage de Facebook plus qu'à un déclin.
Facebook n'est plus tendance c'est une réalité, c'est devenu une plateforme de "personal branding" et d'ailleurs en proposant aux utilisateurs de payer pour mettre en avant leur statut, Facebook l'avoue à moitié (qui paierait pour passer un message à ses amis? ).
Si vous me lisez régulièrement vous saurez que j'ai toujours été méfiant sur l'investissement massif sur les pages Facebook.
Bien souvent les pages Facebook sont mal utilisées (informations centrées sur la marque qui n'intéressent personne), elles peuvent vite couter très cher mais aussi, comme le rappelait Loic Le Meur sur un sujet totalement différent, "jardiner sur le jardin de quelqu'un d'autre, c'est prendre le risque que le jardin change".
Par contre, j'ai toujours pensé que Facebook pouvait être une plateforme exceptionnelle pour créer de la relation – relation qui se construit bien souvent (systématiquement?) autour de valeurs et non de produits/marques. Cela implique aussi qu'il est évident qu'on y trouvera difficilement du R.O.I. court terme financier et je ne comprends pas qu'on puisse encore en espérer et écrire que "Facebook n'a aucun impact sur les ventes", il manque sans doute le mot "direct" et ce n'est pas une surprise.
Depuis quand une relation vous permet d'avoir un impact financier direct sur votre vie ? Pourtant on connait tous l'importance d'avoir un carnet d'adresse…
Alors comment Facebook va pouvoir s'en tirer?
Sans doute pas en poussant la pub et les contenus "sponsorisés" au forceps comme ils sont en train de le faire, ce qui a pour conséquence de rebuter les utilisateurs (c'est d'ailleurs toute l'ambivalence de leur business model) mais par contre, il est certain qu'en achetant (cher) Instagram, Facebook s'est acheté une seconde jeunesse et une part de "coolitude" évidente (mais pas de business model par contre).
Les questions se situent désormais autour de What's app, cette application permettant de chatter/discuter gratuitement via mobile avec ses amis. Application tendance mais surtout (pour l'utiliser au quotidien) très pratique en particulier (pour moi) avec les personnes de l'étranger.
Certains comme le magazine en ligne The next web explique à travers plusieurs arguments que Facebook devrait effectivement s'intéresser au chat sur mobile mais pas à What's app principalement parce que l'application est fermée aux marques, parce qu'elle risque d'être chère et trop "U.S. centric" (Facebook pourrait profiter de ce développement pour renforcer sa présence en Asie ou d'autres marchés des BRIC comme l'Inde, le Brésil ou la Russie).
Difficile de voir comment Facebook va bouger ses pions mais le chat sur mobile reste une évidence pour eux. Le web se résume souvent chez les jeunes à ces usages : les photos et le chat.
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