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Ces dernières semaines, j'ai lu 3 articles intéressants qui avaient tous le même thème : l'évolution des rapports humain au travers du prisme du web social. D'abord celui de Vincent Glad qui se demande si Internet est une ouverture sur la haine. Dans son article particulièrement bien construit dans lequel il envisage Youtube, Facebook et Twitter comme terrain d'analyse et les articles culturels comme sujet, il défend qu'Internet ne génère pas de la haine, il rend simplement visible (plus ou moins en fonction des réseaux) une frange d'avis que l'on a pas l'habitude de voir, d'entendre et encore moins de lire, c'est à dire le vox populi négatif. Alors que j'ai diffusé un article la semaine dernière affirmant que la grande majorité des commentaires étaient positifs (sur les sites de marque) je me pose désormais la question des autres… A mon sens, il est évidemment sain que le négatif puisse s'exprimer puisque c'est également lui qui permet d'avancer, de s'améliorer… On l'a vu, les commentaires négatifs mais constructifs permettent par exemple aux marques d'améliorer leur ventes. Ils ont donc une vraie vertu. Malgré tout, si les pouces verts ou rouges sont sans saveur, il en va différemment pour les commentaires vidéos ou textes. Je pense qu'il est indispensable de distinguer le négatif constructif (c'est naze parce que…) du négatif destructeur (t'es qu'une merde…) au risque de se méprendre sur l'ambition première du commentateur. Sur ce dernier point d'ailleurs, LePoint.fr a diffusé une chronique expliquant qu'Internet offrait un sentiment d'impunité. Plus facile évidemment derrière un clavier de se moquer (pour se rassurer soi même ?) voire d'insulter. Mais, l'étude de l'Université de Chicago diffusée par Marketing Magazine va plus loin et démontre qu'être socialement connecté augmenterait la tendance à percevoir ceux qui ne le sont pas comme des sous-hommes (oui c'est violent comme constat). Ainsi, dans le même temps que les personnes connectées se rapprocheraient d'autres individus , elles s'éloigneraient de ceux qui ne font pas parti du cercle. Nous avons tous expérimenté prendre moins de nouvelle d'un ami non connecté sur Facebook ou d'oublier de l'inviter à une soirée parce que l'invitation se passait sur Facebook. Même vexatoire, cela reste sans grande incidence mais ce que l'étude défend, c'est une forme de distance voir de racisme entre ceux qui font parti du groupe et les autres. C'est une forme assez classique de dynamique de groupe que le film La Vague démontre que trop bien d'ailleurs.
On le voit facilement lorsqu'un groupe décide d'un "Google bombing", une descente en règle d'une vidéo UGC (généré par un internaute) ou pas, ou d'une dénonciation pour spam sur Twitter (formule également utilisé par le régime totalitaire de Tunisie, ca laisse rêveur…). A la différence bien sur, il n'y a pas vraiment un leader sur Internet mais des leaders, des codes implicits et des personnes qui se construisent dans la critique (facile?).
A défaut de faire de nous des monstres, Internet est avant tout le reflet de la société.
Je crois que tout à chacun peut faire la part des choses et considérer ces outils pour ce qu'ils sont ni plus ni moins. Attention toutefois de ne pas tomber dans le piège de l'enfermement.
Cependant, il est également important de réaliser les dynamiques de groupe qui s'y déroulent (conscientes ou pas), peuvent mener à une forme de racisme social qu'il faut combattre avec force.
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