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Quel avenir pour le marché de la musique ?

Photo du rédacteur: Gregory PouyGregory Pouy


Je me lance sur un terrain que je connais peu et j'annonce d'ores et déjà que je serais ravi de précision de la part de spécialistes du marché, toutefois, à l'occasion du Midem, j'ai pu lire pas mal d'articles, en particulier chez Marie et une étude de Forrester précisément sur le sujet. Et puis, un blog est aussi fait pour lancer des discussions, bref…

Plus que compliqué, ce marché est complexe et n'arrive pas à gérer sa mutation alors que pourtant cela fait d'ores et déjà quelques années qu'il évolue (rapidement certes).

Si je ne crois pas que les consommateurs dénient, le talent, la création et le travail nécessaire pour faire de la musique, ils lui donnent malgré tout de moins en moins de valeur financière ou en tous cas, ils sont moins prêt à la payer au prix vendu.

Ainsi, Youtube se révèle de plus en plus pertinent pour la musique représentant selon Forrester 28% des usages en Europe.

Les usages sont éclatés avec des usages divers en fonction des générations très clairement.

Les CD arrivent encore à tenir la route mais on voit bien que la tendance est à la baisse (chute ?), la radio reste un médium majeur mais vieillissant (séduit particulièrement les plus de 25 ans), le piratage est plutôt l'usage des 16 /24 ans et les plus jeunes (moins de 16 ans) écoutent de la musique sur leur téléphone ou consomment majoritairement sur Youtube.

Cela donne une indication sur la manière dont ce marché risque d'évoluer.

Cette dernière génération n'a connu que de la musique digitale sans le système de distribution que nous avons tous en tête (nous les vieux).

Accompagné du fait qu'ils n'ont, à cet âge, pas d'argent, ils trouvent logique de bénéficier de musique gratuitement et à la demande.

Par contre, la dimension sociale, le fait de se faire valoir au travers de playlist, de trouver les morceaux préférés de leurs amis, de partager sur leurs espaces sociaux via des "embed"… est particulièrement clef !

Tandis qu'à l'inverse, stocker de la musique d'une manière ou d'une autre ne leur semble plus trop pertinent (sauf pour les gros consommateurs).

Les usages des digital natives sont clefs pour l'avenir de la musique puisque c'est évidemment eux qui sont en train de le dessiner et autant dire que l'équation n'a pas qu'une inconnue…

Le développement de la musique sur téléphone pourrait laisser entrevoir que les partenariats mis en place entre les majors et les opérateurs seraient une potentielle clef du succès comme les partenariats entre Orange et Deezer par exemple mais sincèrement j'ai un peu de peine à y croire.

Je ne crois pas du tout aux restrictions pour un marché comme celui là et elles finiront par éclater (pour moi c'est déjà fait), donc on peut d'ores et déjà se dire que le nombre d'intermédiaires doit baisser.

Ainsi, comme avec Wizee qui permet aux artistes de gérer eux même leur personal branding au travers d'un blog, je crois que les artistes (à part quelques uns) vont s'entourer de manière plus resserré qu'avant.

Si les consommateurs ne veulent pas dépenser d'argent, ils ont du temps, de l'attention à donner surtout si le contenu peut leur permettre de se mettre en avant sur leurs espaces sociaux (exclu par exemple).

In fine, je crois que la monnaie d'échange va nécessairement (au moins en partie) évoluer.

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Créé avec amour par Grégory Pouy
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