Remi Chapeaublanc est photographe et sans être un expert du polyamour, il est dans une relation polyamoureuse stable depuis 4 ans mais surtout, il a beaucoup pensé à tout cela. Petit parenthèse, d’abord, la coordination entre le sujet et le numéro du podcast sont un pur hasard car j’ai demandé aux followers du compte instagram du podcast de quoi ils voulaient que l’on parle cette semaine et c’est eux qui ont choisit le polyamour 🙂 Avec Remi, qui est un ami, je parle régulièrement de sa relation et de ses choix. Parce que c’est vrai que la relation poly amoureuse fascine comme elle fait peur, on la regarde souvent avec distance. Au final, on se rend compte que dans notre société monogame sortir du cadre n’est pas toujours accepté.
Pourtant, vous allez vous rendre compte que les questionnements de Remi sur le couple sont très utiles voire indispensables pour tous. N’hésitez pas à noter ce podcast dans Apple podcast, cela aide d’autres personnes à le découvrir
Le polyamour, c’est avant tout une relation de couple
Par définition, on ne peut pas être polyamoureux tout seul, il faut évidemment être dans un couple pour que cela existe. Cela peut sembler simple à dire mais beaucoup confondent le polyamour avec le tout et n’importe quoi…Ors, c’est loin d’être aussi simple. Pour Remi être polyamoureux, c’est s’ouvrir la possibilité d’avoir plusieurs partenaires voire plusieurs relations amoureuses mais en ayant une relation principale. Il y a différentes manières de définir le polyamour mais celle de Remi est large car ces relations peuvent être du flirt, de la séduction, d’ordre sentimentales ou sexuelles en fonction des règles définies dans le couple.
Remi a choisi d’aller dans ce type de relation car il était un monogame strict malheureux dans le sens ou il ne se sentait pas bien dans ce modèle. Comme il l’explique parfaitement, cela fait donc 4 ans qu’il a choisi avec sa partenaire de se permettre d’autres relations hors de leur structure de couple. Mais alors la 1ère question est évidemment celle de la jalousie. D’abord, Remi prévient qu’on peut être polyamoureux et jaloux mais qu’il faut prendre ce sentiment pour ce qu’il est, c’est à dire le signal d’alerte d’une insécurité. Il faut ensuite, selon lui, aller gratter et comprendre cette insécurité pour la régler. Ce n’est pas tant le sexe le souci dans son cas car il estime que c’est une activité physique qui n’a pas d’impact sur la relation qu’il entretient avec sa partenaire. Dans la mesure ou cela rend le/la partenaire heureux(se) alors, c’est l’essentiel.
Le polyamour: un questionnement sain pour tous les couples
On prend beaucoup de choses pour acquise dans les couples monogames sans nécessairement prendre le temps de les questionner et encore moins de les questionner avec son ou sa partenaire. Par exemple, qu’est ce que l’amour? Qu’est ce qu’une relation sexuelle? Qu’est ce que tromper? Quel cadre je souhaite donner à mon couple? En écoutant Remi on peut être surpris de se rendre compte qu’un polyamoureux a la contrainte de définir toutes ces choses là au préalable et est finalement souvent plus mature dans ses relations amoureuses. Remi apporte d’ailleurs un certain nombre de réponses qui restent les siennes bien sur mais qui devrait vous faire réfléchir je crois. Par exemple pour lui, une relation sexuelle ce n’est pas nécessairement une pénétration ou une fellation/cunnilingus, c’est un acte dans le but de donner un orgasme à l’autre et cela peut prendre différentes formes. Mais dans le même temps, une masturbation peut simplement être le prolongement d’un jeu de séduction et donc pas une tromperie. Mais plus que cela les 2 personnes peuvent ne pas avoir les mêmes intentions et donc pas le même ressenti d’une même expérience. Tout cela mérite donc de bien être défini en amont dans le couple.
Evidemment, ce modèle ne correspond pas à tout le monde, comme il ne me correspond pas à moi mais il serait idiot de le balayer d’un coup de main. Il y a en effet de plus en plus de personnes qui se retrouvent dans un modèle plus ouvert désormais que nous vivons plus longtemps. Comme le disait la sexologue Esther Perel sur mon podcast, nous ne sommes déjà plus vraiment monogame en réalité, nous sommes simplement monogame une relation à la fois.
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